Cette citation de Nelson Mandela rappelle que la liberté ne se limite pas à un droit individuel : elle engage aussi une responsabilité collective. Le bien-être d’une nation dépend de la liberté de chacun de ses citoyens.
Les libertés politiques et civiles sont au cœur du développement durable et de la stabilité. Trop souvent, ces questions restent cantonnées au débat public ou académique. Notre démarche est de les aborder avec des données objectives et comparables, afin de dresser un état des lieux clair.
Inspirés par Amadou Hampâté Bâ — « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » — nous voulons préserver un autre type de patrimoine immatériel : celui des libertés. Dans la même logique, rappelons la sagesse d’Edmond Okemvele Nkogho, citant Jean-Marc Eko : « Les paroles s’envolent, mais les écrits restent. » Cet article s’inscrit dans cette volonté de mémoire durable.
Notre ambition est simple : situer le Gabon dans le paysage africain des libertés, identifier de bons modèles et proposer des pistes d’amélioration.
Sources et méthodologie
Notre étude repose sur trois grandes sources de données :
Les scores de Freedom House (de 1 à 7, où 1 = très libre, 7 = pas libre) mesurent :
Ces données sont publiques, transparentes et largement utilisées dans la recherche, ce qui renforce la crédibilité de notre analyse.
À l’aide de techniques de clustering, nous avons comparé le Gabon à ses homologues africains. Quatre groupes se dégagent :
Le Gabon se situe dans le cluster “Libertés faibles”, un signal préoccupant.
En clair : le Gabon se situe parmi les pays les plus mal classés en matière de libertés politiques, et légèrement au-dessus de la moyenne (mais toujours dans le rouge) pour les libertés civiles.
Pour sortir du cluster “Libertés faibles” et rejoindre le groupe “Libertés modérées”, le Gabon doit engager des réformes profondes. Nous avons identifié un Top 5 de pays modèles dans ce cluster intermédiaire. Leur étude fournit une feuille de route claire et pragmatique.
Notre analyse positionne le Gabon dans le cluster des “Libertés faibles”. C’est un signal d’alarme : la situation politique et civile nécessite des réformes urgentes. Mais l’expérience d’autres pays africains prouve qu’une amélioration est possible.
En s’inspirant des meilleures pratiques du continent, le Gabon peut bâtir une trajectoire nouvelle, plus respectueuse des droits et libertés. Cela nécessite une volonté politique, mais aussi une mobilisation collective : décideurs, médias, société civile et citoyens.
Parce qu’au fond, comme le disait Mandela, la liberté n’a de sens que lorsqu’elle se partage et se renforce mutuellement.