L’évaluation des libertés constitue un indicateur essentiel de la qualité démocratique d’un pays. C’est dans cette optique que nous avons conduit une analyse focalisée sur le Gabon, afin d’examiner l’évolution de son statut de liberté au cours des deux dernières décennies.
Notre étude s’appuie sur les données du rapport annuel Freedom in the World publié par Freedom House. Nous avons retenu l’indice “Status”, qui classe les pays selon trois catégories :
1. Libre
2. Partiellement libre
3. Non libre
Cet indice combine les évaluations des libertés civiles et politiques. Les données sont publiques et accompagnées d’une méthodologie détaillée par Freedom House, garantissant transparence et comparabilité.
À travers une visualisation dédiée, nous retraçons l’évolution du statut du Gabon depuis 2006, afin d’identifier les grandes tendances et de mettre en lumière les zones nécessitant une attention particulière.
Durant cette période, le Gabon était classé Partiellement libre. Ce statut reflétait un certain niveau de libertés civiles et politiques, bien que fragiles et confrontées à des défis persistants.
À partir de 2010, le pays est passé dans la catégorie Non libre. Cette dégradation signale un resserrement progressif des libertés fondamentales, sous l’effet de politiques restrictives et de tensions institutionnelles, marquant une régression préoccupante.
Cette étude complète notre analyse précédente sur les libertés civiles au Gabon (1972–2022). On observe notamment que :
Ces correspondances renforcent la solidité de nos constats : le Gabon a connu, depuis le début des années 2000, un glissement progressif vers une contraction des libertés civiles et politiques.
Face à ce constat, il est urgent de définir des actions stratégiques afin d’inverser la tendance :
L’évolution du Gabon, passé du statut Partiellement libre (2006–2009) à Non libre (2010–2023), témoigne d’un déclin préoccupant des libertés. Ce constat n’est pas une simple question de classement : il traduit une détérioration profonde qui appelle une réponse collective.
La société civile et les décideurs politiques doivent travailler de concert pour ouvrir une nouvelle phase de renforcement démocratique. Les recommandations proposées constituent des axes prioritaires pour bâtir un environnement où les libertés fondamentales pourront de nouveau prospérer au Gabon.